sommaire

vendredi 23 juillet 2021

1 - Introduction et mode d'emploi

 

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 Introduction


Ce blog est une contribution à l’histoire du Village.
Plus nous avançons dans le temps plus la mémoire se perd si on ne l'enregistre pas. On court alors le risque d'inventer des faits, de créer de nouveaux noms de lieux en oubliant leur nom ancien, de baptiser certaines voies, rues ou places, de noms pas toujours bien justifiés, voire de recréer des événements "historiques" sans fondement réel ! ... soit même re-écrire l histoire !
On ne peut pas se contenter d'à-peu-près ! Il faut se méfier de nos mémoires ! " Ma grand'mère disait... ! " n’est pas un bon argument si on n’a pas vérifié ce qu’elle disait !
Il ne faut pas non plus réinventer l'histoire sans prendre les moyens de vérifier nos dires... !
On a dit trop de choses inexactes, ou pas vérifiées !
Parfois l'histoire peut servir à expliquer telle ou telle situation. 
Si on avait regardé l'histoire on n'aurait jamais fait tomber un très gros mur-maître dans le château pour faire une grande salle. La bâtisse en a été ébranlée dans sa totalité !...
Si l'église doit être réparée en urgence il faut savoir comment elle a été bâtie et agrandie à une époque où on ne disposait pas de moyens suffisants pour faire du très solide et du durable.
Or dans notre département et diocèse, toutes ces églises, construites à la même époque, vers la fin du 19e siècle présentent de très forts problèmes de solidité. Quantité d'églises du diocèse ont des problèmes semblables avec des faiblesses de structures et des risques gravent de sécurité au point d'être fermées. 
Tous les anciens à St André savent que les deux tribunes, notamment celle du côté de la chapelle de la Vierge, n'étaient pas très solides. 
Le temps et surtout le mauvais temps a fait le reste ! 
Si nos routes sont emportées par les pluies d'orages c'est souvent parce qu'on n'a pas entretenu les évacuations pratiquées par nos Anciens. Fossé du côté de la montagne et à intervales réguliers un système d'évacuation sous la route pour éviter les ruissellemnts sur la chaussée et sa détériorisation. 

Si vous avez dans vos placards des documents pouvant servir à l'histoire du village, ce blog peut être un moyen de les partager. Les documents ne subiront aucun dommage et seront rendus en l'état. 
Ce serait bien de ne pas garder pour soi des éléments à partager avec tous. 
Regardons donc l'histoire du village ensemble avec ce blog. 
Vous trouverez ici une série de rubriques ou articles numérotés de 1 à 27 dans la colonne de gauche. 
En cliquant dessus, la rubrique ou l’article choisi s’ouvrira sur votre écran.


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Publié par Jean Mignot   

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2 - Contact

 

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 Contact 

Jean Mignot

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3 - Données géographiques et démographiques

 

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Quelques données géographiques  et démographiques

 

Longitude Est : 03° 40' 00'' ( deg - min- sec) - l'IGN donne 03° 40' 28'' soit 3,6667 degrés décimaux ou 0.063995 radians

Latitude Nord : 44° 02' 00 '' - l'IGN donne 44° 01' 46'' soit 44.0333 degrés décimaux ou 0768527 radians

La superficie de la commune est de 21,79 km2

L'altitude minimum est de 180 m et maximum de 900 m

 

Ancien cadastre dit de Napoléon

Quelques altitudes (  sous réserve de nouvelles vérifications ) : 

Il y a 325 m à la Croix de Pipette sur la route vers Clény dans le virage

358 m à la Croix des Oranges ( embranchement de la route vers Peyregrosse) 

413 m à l'embranchement de l'ancienne route qui passe par Lubaguet et le Bouis

422 m aux Quatre-Chemins

343 m dans le virage sur la route qui monte vers le haut de la Coste et la Vielle, au lieu-dit Redounel 

388 m sur le pont plus haut sur cette route après le Malpas

La Vielle est à 440 m à l'entrée du hameau. 

231 m à Clény

243 m sur le Pont de Peyregrosse

321 m sur le Pont des Gravettes

251 m sur le Pont des Padens

230 m sur le Pont du Villaret

217 m sur le Pont de Corconne 

La Rouviérette est entre 530 et 55O m d'altitude.

Le Dévès est entre 576 et 591 m 

Les Rouquis culminent à 661 m 

Montredon est à 391 m

Le Rocher des Deux Hommes est à 639 m 

Le Castellas des Pauses est à 418 m. 

La commune de France Métropole la plus éloignée de Saint André de Majencoules est la commune d'Ouessant qui se trouve à 831,6 kms

Evolution de la population de la Commune de St André de Majencoules


La population de la commune a connu de très grandes variations puis depuis la dernière moitié du 20e siècle (1950 - 2000 ) un très forte diminution avec une très légère augmentation fin 20e siècle début du 21e. 

En 1999, au recensement de l'INSEE la population était de 556 habitants, avec une densité de 25 habitant/km2, mais elle est passée à 569 en 2005 soit une augmentation de +2,3% dont 50,3% d'hommes et 49,7% de femmes.

Des données très remarquables sur la population de la Commune de Saint André de Majencoules existent et on les trouve notamment dans l'ouvrage d’Hector Rivoire : " Statistiques du département du Gard".  Publié en 1842

Voici quelques extraits très significatifs de l'évolution de la population : 

 - de 1792 à 1802 on relève 436 naissances, 124 mariages et 411 décès

- de 1802 à 1815 on relève 561 naissances, 124 mariages et 416 décès

- de 1815 à 1823 sont enregistrés 454 naissances, 122 mariages, 434 décès

- de 1823 à 1853 on note 552 naissances, 133 mariages et 412 décès. 

A cette époque-là et au tout début du 20e siècle il y a plus de 1000 habitants dans la commune. 

 On trouve quelques variantes sur ces données, selon les sources et sans doute selon l'endroit de référence, mais les variations ne sont pas significatives. 



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4 - Le nom des habitants

 

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Le nom des habitants ou « gentilé »


Le " gentilé " , est le terme qui désigne les habitants par référence au lieu où ils habitent,  on dit aussi  "éthnonyme", - mais ce terme là est moins adapté.

De façon générale, le gentilé est formé d'un toponyme ( Majencoules) et d'un suffixe ( -ois ou - oise).

"Majencoules" est bien le nom toponymique du lieu, voué à un saint "André". 

Les habitants de Saint André de Majencoules s'appellent  les " Majencoulois"

C'est ce "gentilé". C'est ce nom qu'il faut utiliser : "Majencoulois" pour appeler les habitants de notre commun

"Majencoules" c'est bien le nom le plus caractéristique du lieu. C'est bien ce qui caractérise le lieu où vivent les habitants de tous les hameaux de la commune, selon l'étymologie la plus répandue et la plus couramment acceptée : " les grandes collines".

C'est le nom qu'avait retenu la Révolution.

"Tous les dictionnaires nous disent qu'il est rare que l 'on prenne en compte le "saint" ou la "sainte" qui précède le nom du lieu ( on dit par exemple les Stéphanois et non les Saint Stéphanois ! ) pour désigner le nom des habitants d'un lieu.

C'est une erreur de dire et d'écrire que le nom des habitants ou gentilé est " les saintandréens" ! 

Les autres noms, mêmes repris dans des dictionnaires ou dans des sites plus ou moins officiels sont sans aucun fondement. 

En n'ajoutant pas "André" on évite d'imposer Saint André à tous les habitants des hameaux qui composent la commune.

Par ailleurs, c'est bien le suffixe "-ois" qu'il convient d'utiliser parce que c'est celui que l'on emploie pour les noms de villes et de villages anciens. 

Les suffixes " -ais" ou "-iens" sont plutôt réservés aux noms des habitants d'un pays ou d'une région.. .

En fonction de ces règles et vu le nom du lieu et son histoire, le nom "Majencoulois" est le plus adapté. 

S'il y a quelque esprit chagrin, il pourrait se consoler en disant que les "Majencoulais" sont les habitants du pays et donc de l'ensemble de la Commune et on pourrait alors réserver "Majencoulois" pour les seuls habitants du village central. 

Il faut enfin remarquer que le "gentilé" c'est à dire le nom des habitants d'un lieu, s'écrit toujours avec une majuscule quand c'est un nom : " les Majencoulois" et sans majuscule quand on utilise comme adjectif : " la population majencouloise

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5 - Armoiries

 

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 Les armoiries du village

 La commune s'est dotée, à une époque récente d'un bel écu :



de gueules à la croix d'argent de Saint André au chef d'argent apposé de deux croissant et d'une étoile de gueules", 

mais les vraies armoiries de Saint André se retrouvent dans la famille d'Assas, dont une branche possède dès le 15e siècle un fief à Peyregrosse. 



L'histoire de la famille d'Assas nous donne la description des armoiries de Saint André, dûment enregistrées à l'Armorial Général Officiel de France ( 1697 - 1707), le "d'Hozier". Les historiens nous disent que les différentes branches de la famille d'Assas, unifièrent leurs armes et prirent celles de la seigneurie de Saint André de Majencoules

On trouve aussi la précision suivante: " Valentin d'Assas et Isabeau du Caillou avaient déclaré, lors des preuves de 1668, les armoiries de Saint André de Majencoules, c'est à dire :

d'or au chevron d'azur accompagné en chef de deux pins de sinople et en pointe d'un croissant de gueules, au chef d'azur chargé de trois  étoiles d'or ".

 Cette citation d=prouve que les d'Assas dans leur déclaration, font comme leurs, les armoiries du village. 


Voici donc les vraies armoiries de Saint André de Majencoules. Une des branche d'Assas, devait donner les d'Assas de Chamfort propriétaires du château de Saint André, et une autre branche donnera plus tard le célèbre Chevalier d'Assas. 

 

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6 - Quelques dates à travers les siècles

 

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Quelques dates à travers les siècles

De nombreuses dates jalonnent l’ histoire du village et donnent une idée de son évolution et de sa vie à travers les siècles ...

   780   Fondation de l'Abbaye d'Aniane

  934    Pinoch le 30 août
1145    Monasterium Boni  Hominis Fondation par la famille Roquefeuil = Monastère de Notre Dame de Bonheur
1218    Podium Maujoanna  (Cartulaire St Victor de Marseille) = Pied Méjean
1223    A. de Pétragrossa  (Cartulaire ND de Bonheur) =Peyregrosse
1224    Mansus de Camiaz qui est in parochia Sancti Andreae de Magencolis  (Cartulaire ND de Bonheur) = Camias
1224    Le Rey
1224    Paroisse de St André (Enumération des possessionsde l'Evèque de Nîmes et du Chapitre)
1224    Parochia Sancti Andreae
1235    Mansus del Cambo Parrochia Sancti Andreae de                                            Magencolis  (Cartulaire ND de Bonheur) = Le Cambon
1256    G.de Vallebona  (Cartulaire ND de Bonheur ch 111) =Valbonne
1275    Mansus de Costain parochia Sancti Andreae de Magencolis (Cartulaire ND de Bonheur)
1280    la Grassarié
1287    Mansus de Pausis parochia sancti Andreae de Majencoulis (Cartulaire ND de Bonheur) =Les  Pauses
1307    P.de Petragrossa (papiers de la famille d'Alzon) = Peyregrosse
1312    Mansus de Costa (papiers de la famille d'Alzon) = La Coste
1331    Le Malpas
1384    5 feux (Dénombrement de la Sénéchaussée de Nîmes pour la réunion des Etats Généraux)
1384    Locus de Magencolis
1430    Pomaret
1472    Mansus de Vilareto parochia Sancti Andreae de Magencolis (Fonds Azoris Not. Le Vigan) = Le Villaret

1502    Notre Dame de Bonheur 

1580   Jean Daudé de la Coste,  ( il s'agit d'un ancêtre de la famille Daudé d'Alzon- voir chapitre 11 de ce blog) chef militaire de la paroisse de Saint André est tué par les Huguenots, au cours d'une expédition qu'il dirigeait contre un de leur rassemblement.

1590    13 mars 1590 Le prieur-curé Jean Paret résigne ses fonctions en Cours de Rome en faveur de François Escudier
1594    mort de François Escudier. Julien Dumont, Chanoine de Nîmes, lui succède. Il est remplacé par  Claude Olivarier
1598    Claude Olivarier se démet. Julien Dumont s'installe à nouveau et prend le bénéfice
1606    février Mort de Julien Dumont
1606    mars Pons Bouchard Troisième Archidiacre de Nîmes devient prieur. Problème entre Dumont et  Bouchard et un certain Maridat.
1606    le 29 mai Bouchard qui a fait appel en Cour de Rome, obtient de nouvelles provisions et s'installe
1611    avril Antoine Abadier se présente comme concurrent pour le titre et les revenus
1611    le service est assuré par Saint Amand C'est un religieux aux mœurs bizarre qui ne se déplace pas  quand l'évêque vient en visite pastorale le 31 août. Il envoie un remplaçant dénommé Georges prétextant qu'il a autre chose à faire ! Lors de la visite pastorale de l'Evêque de Nîmes Mgr de                Valdernod, Guillaume de Sauzet , seigneur du Maylet, se plaint auprès de lui de ce desservant   qui s'absente souvent, boit et entretient une concubine. 
1620    Insolences commises par ceux de la RPR. Le curé a été battu ...
1625    25-sept François de Boyer est prieur Gabriel de Mirman lui succèdera
1658    Rénovation des confréries du Saint-Sacrement et du Saint Rosaire. Gabriel de Mirman résigne   ses fonctions. La paroisse est rattachée aux collèges des Jésuite de Nîmes et de Toulouse
1659    Bulle de Mgr Cohon Il se réserve le bénéfice de la 1ére et 2 ème place de vicaire et de fixer les  honoraires des prêtres
1660    10-nov La vicairie perpétuelle est confiée à Raymond Vitalis prêtre du diocèse de Rodez
1661    240 feux " catholiques"
1675    Visite de Mgr Séguier
1691    nuit du 13 au 14 janvier Les Prédicants abattent les croix . Pierre Vitalis et le consul Puech  avertissent les Jésuites
1704    mars incendie de l'église par ceux de la RPR. Les camisards s'installent au Gasquet chez Mme  de Bez
1704    26 mars Circulaire du Maréchal de Montrevel prescrivant d'armer les catholiques
1708    15 oct Raymond Vitalis cède la cure à François Vitalis du diocèse de Rodez
1717    06 sept Antoine Salvan du diocèse de Rodez, remplace le précédent - Vicaire Pierre Faulcher du  diocèse de Mende
1736    le cimetière est déplacé ( il était autour de l'église  côté sacristite, là où passe la route actuelle)   sur un terrain 600 cannes  donné par noble Jean-François d'Assas, Seigneur de Chamfort  (  voir chapitre 10 de ce blog) ( cet endroit est à quelque chose près l'espace en face de la grande   Croix actuelle à l'entrée du village et l'actuel parking) .En échange il reçoit une partie de  l'ancien cimetière ( ceci pour lui permettre d'aménager la cour du château actuelle)  
1738    15-sept Visite pastorale de Mgr d'Avéjan  évèque d'Alais
1739    Les Consuls autorisent Mr de Chamfort à faire sa sépulture dans la Chapelle ND de l'église (le  tombeau subsiste jusqu'en 1885 ) à la condition qu'il donne 100 francs pour une chaire
1751    Gabriel Cazotes est nommé curé. Il est du diocèse de Mende.  Salvan est nommé à St Martial
1756    28 septembre  Cazotes résigne en Cour de Rome - Boyer du diocèse de Vabre le remplace
1762    suppression des Jésuites
1766    ordonnance du 1er juin de Mgr de Beauteville pour exiger les réparations de l'église
1782    Installation d'une nouvelle chaire
1783    02 août Le consul Durand échange un terrain avec M de La Lignières  ( voir chapitre 12 de ce blogpour agrandir la place de l'église une pente douce est établie pour monter au château
1785    15 mai , Valette est nommé curé Il est né à St André le 7 septembre 1747    On répare le  presbytère
1788    10 août On sort les vieux bancs de l'église
1788    Fixation de la fête patronale de saint André
1789    330 feux Dénombrement pour les États Généraux
1790    26 février création des départements - le Conseil Municipal et son maire Triaire demandent le  titre de chef-lieu de canton
1790    nuit du 29 au 30 mars Terrible ouragan qui dévaste tout
1790    10 mai Le Curé Valette lit en chaire la lettre patente du nouvel évêque constitutionnel   Demouchy
1790    14 juillet au sortir de la messe, le maire et son conseil prêtent le serment de fidélité à la nation et à la loi
1790    24 oct Proclamation de la Constitution - on chante un Te deum
1791    Mazeran est nommé second du curé. Il est né en 1762
1792    le curé Valette prête le serment à la Constitution
1792    Valette et Mazeran prêtent serment d'égalité
1792    5 avril, un vendredi saint des malfaiteurs tentent d'incendier le château. - fuite des de La Linière  par le souterrain ( voir  en 24 Saint André à travers les siècles) 
1793    Majencoules de l'Hérault
1796    deux foires sont établies le 1er décembre ( lendemain de la St André) et le 6 avril
1802    Une note adressée au Préfet du Gard l'informe que le curé Valette qui tente de revenir n'a la  confiance de personne !
1803    la cure est offerte au curé Laborie qui n'accepte pas. Daudé est nommé curé
1806    26 mars Bénédiction de la cloche de l'église . 
1807    09 février mort du curé Daudé. Philippe Salendres est nommé curé. Il est natif de Savelous
1811    le 10 mai :Plantation d'une croix au quartier du Bouis dite "Croix de la retraite"



1825    Après une longue Mission on plante la belle croix en fer forgé  à l'entrée du village. 
 C’est la même croix qui sera déplacée à l’entrée du village actuel en 1951 



1830    26 mars  mort du curé Salendres

1830    26 avril nouveau curé Dumazert
1840    18 mai  visite pastorale de Mgr Cart
1844    Érection de la "croix du Tournant" dite "Croix des Oranges" parce qu'elle remplace une croix   qui avait à ses extrémités des boules en pâte de verre de couleur orange. 
1851     le 9 novembre cloture du jubilé par la plantation de la croix de Vanmalle. En même temps au  Taulliès  on plante la croix dite de Culis du nom du propriétaire du terrain. 

1858 on nomme un "Suisse"  pour les cérémonies à l'Eglise

1868    29 janv mort du curé Dumazert. 29 février Nomination du curé Gabalda. L'école des filles est  confiée aux religieuses de la Charité de Besançon. 
1869    L'école des garçons est confiée aux frères Maristes
1870    20 février mariage d'Hilda del Puech de Lomède avec Auguste Tron de Bouchony Registre   d'Etat-civil St André ( voir le chapitre 13  de ce blog)
1873    26 avril Le Cigal est érigé en paroisse avec Le Rey, le Prat, le Breton, La Grasserie, le Favier, la  Resclause et la Clauzelle-basse
1878    Transformation du cimetière et création de la nouvelle route de la Coste
1884    Bousquet, domestique de La Lignières revient de son exil à Dresde ayant fait fortune comme   coiffeur
1885    décès de Mr Glas Instituteur et poète patois languedocien
1886    04 oct  début des travaux de reconstruction et d'agrandissement de l'église paroissiale. On la  refait complètement de la 1 ère travée jusqu'au Choeur. "Avec ses colonnes et ses chapiteaux   élégants, ses arceaux gracieusement découpés, , ses galeries des tribunes , écrit le Chanoine  Lamoureux, son intérieur se présente comme une petite cathédrale. Seule la façade en granit et  la tour du clocher jure. "
1888    10 juin Consécration de la nouvelle église par Mgr Besson à l'occasion de la clôture du Jubilé.  Les chapelles sont décorées par M.Beaufort de Nîmes. Les murs extérieurs et le clocher  reçoivent un revêtement de sable et de ciment. 
1890    Mort du dernier Notaire de St André M.Sarran ( son étude est fondue avec celle de Valleraugue)
1892    25 sept : mort de François Hérand du Villaret Il donne à l'église un magnifique ostensoir
1895    M.Daussat Médecin exerce encore à St André
1895    Décès du Père Curé Gabalda -L'abbé Garlenq curé de Lanuejols succède comme  curé à   Gabalda
1895    Construction du Pont et ouverture de la route de Mandagout au Mazel

1895    Installation de la statue de la vierge sur la façade de l'église .Le 9 juin on avait érigé sur la   façade la statue de la vierge qui attendait depuis 30 ans qu'on la mette à cette place. 
1895    Visite pastorale de Mgr Béguinot évêque de Nîmes
1895    11 nov  Mort du Père Jean Abbé de Fontfroide
1898    23 avr le Curé Garlenq est nommé archiprêtre du Vigan - Le Chanoine Lamoureux lui succède
1898    1er Octobre Laïcisation de l'école des sœurs de la Charité de Besançon
1899    03 sept,  le clocher s'est enrichi de trois cloches supplémentaires bénies ce jour-là, un dimanche.  Les parrains  sont le marquis Oswald de Lomède, Mr le Chanoine Frutière, M.Séverin Barral.  Les marraines Melles La Baronne Marie de Cabiron, Adélaïde Hérand, Marie Léonard. 
1900    22 avril  le dimanche de Quasimodo; l'ancienne cloche nouvellement fondue est consacrée sur la  place devant l'église ( c'est la grosse cloche )
1900    29-avril le carillon des quatre cloches sonne pour la première fois
1904    Le prédicateur de Carême est l'abbé Laurens curé d'Aumessas. Plantation d'une croix au Cigal,   quartier de Lègues
1904    Maurice Alphonse Marie Del Puech de Lomède est ordonné prêtre. Il est nommé en 1905  vicaire à Laudun. En avril 1906 il est nommé au même titre à Aimargues.
1905 - 1906 Le carême est prêché par l'Abbé Castel, curé de Mandagout
1905    111 signatures contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Une deuxième liste en recueille 200 ...
1905    Charles Auguste Damon vicaire est nommé à Saint Gilles du Gard. Louis Brousse nouveau   prêtre est nommé vicaire à Saint André. 
1906     M.l'Abbé Jean Honoré Lamoureux curé-doyen de Saint André est nommé Chanoine Honoraire  de La Basilique Cathédrale de Nîmes
1922    30 avril  inauguration du Monument aux Morts de la Grande Guerre
1930    L'électricité arrive dans le village.  ...
 Le mur élevé pour mettre à niveau de la place l'ancien jardin du curé, pour installer le monument aux Morts, s'effrondre 

1953    première Colonie de vacances au château

1955    le 14 mars décès du Chanoine de Lomède

1959    Le 7 septembre  décès du Curé-Doyen Maurice Plantier
1963    le 25 août spectacle Son et Lumière au château
1964/1965 adduction d'eau et tout à l'égout installé dans le village. ( fin en juin             1965)  ( texte au  chapitre 27)
1966    Inauguration du Préau du château
1967    aménagement du terrain de football dans le parc du Château
1970    une piscine remplace le grand bassin tout en haut du parc du château, bassin alimenté par le  ruisseau et un grand réservoir en haut du village. (C'est l'actuelle psicine municipale)
1973    Guy Maurel refait la toiture du château

1988    Centenaire de l'Eglise. On achète un orgue et on fait faire un vitrail à l'oeil de boeuf sur la façade 
2006    556 habitants

 D'autres pages d'histoires se sont inscrites depuis et d'autres seront encore à écrire ...

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7 - Historique du village


 

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Historique du Village

 


Saint André de Majencoules est un petit village des Cévennes méridionales, " chef-lieu " de la commune du même nom qui s’étend sur la haute vallée de l’Hérault, à partir du confluent de ce fleuve avec la rivière de l’Arre qui arrose Le Vigan, et qui touche à ses limites nord, la commune de Notre Dame de la Rouvière et celle de Valleraugue, laissant sur sa gauche et sur sa droite les communes de Mandagout et celle se Saint Martial. Les historiens locaux ont souvent limité les débuts de l’histoire locale à la présence d’un prieuré bâti par les moines de la toute proche et très importante abbaye d’Aniane, venus, au 12ème siècle, essaimer en ces lieux désertiques, et apporter dans ces terres de refuge la culture du châtaignier. De fait il ont surtout enseigné et appris aux habitants l'art de greffer, de faire des pépinières et peut-être des espèces nouvelles. Mais on ne peut pas dire qu'ils aient introduit les châtaigniers en Cévennes. Il n'y a aucune preuve à cela. La présence du châtaignier en Cévennes est à attribuer d'abord à la nature. 

De même, ces contrées étaient très probablement habitées depuis des temps immémoriaux sur un type d'habitat dispersé. C'est une des caractéristiques très particulières de nos Cévennes et de la Commune de Saint André de Majencoules .On trouve d'ailleurs des noms de lieux très anciens dont plusieurs concomitants à l'arrivée des moines. 
C'est le pays des Volques Arécomiques, appelé parfois Première Narbonnaise, parfois sans fondement réel Septimanie, puis Occitanie, ou Bas-Languedoc et actuellement Occitanie. 
Grégoire de Tours ne parle-t-il pas dans son Histoire des Gaules de cet évêché mystérieux d'Arisitum ou Arisdium de l'époque mérovingienne  ( VIe VIIe siècle) dont on sait très peu de choses  sinon qu'il était quelque part dans ces vallées ?  S'il y avait évêché, il y avait de la population bien avant l'arrivée des moins Bénédictins ! ! 

C'est ainsi que l'on trouve cités plusieurs de ces lieux, à la même époque de l'arrivée des moines d'Aniane :

Le Pied-Méjean (ou Pié Méjean) Podium de Maujoanna en 1218 ( dans le Cartulaire de Saint Victor de Marseille au ch 1000)
Les Pauses Mansus de Pausis, parocchia sancti Andreae de Majencolis en 1287 ( Cartulaire de ND de Bonheur ch 110) Castrum de Pausis, in diocesi Nemausiensis en 1225
Peyregrosse A. de Pétragrossa en 1223 ( Cartulaire de ND de Bonheur ch 17) puis 1256 et  en 1307  P. de Petragrossa ( dans les papiers  de la famille d’Alzon) et enfin Mansus de Petragrossa, parrochia Sancti Andreae de Majencolis en 1472 ( fonds Razoris). Peyregrosse apparait en 1709 puis en 1755.
Le Cambon Mansus del Cambo , parrochia Sancti Andreae de Magencolis en 1235( Cartulaire  de ND de Bonheur ch 17) puis en 1287 et 1472 ( fonds Azoris)
Valbonne G. de Vallebona en 1256 (Cartulaire de ND de Bonheur ch 111), A.de Vallebona en 1430; Mansus de Vallebona, parochia Sancti Andreae de Majencolisen 1446 ( fonds J.Montfajon not. au Vigan), Fons de Vallebona en 142 ( fonds Azoris) et la Ferme de Valbonne en 1695.
Camias Mansus de Camiaz qui est in parrochiae Sancti Andreae de Magencolis en 1224 ( Cartulaire de ND de Bonheur ch 43) puis en 1256; Mansus de Camiasen 1430 ( fds Azoris) et Valatum de Camiassio en 1513 ( Me Bilanges Not au Vigan)
Le Villaret Mansus de Vilareto parochia Sancti Andreae de Magencolis en 1472 (fonds Azoris notaire du Vigan)
La Coste Mansus de Costa in parochia Sancti Andreae de Magencolis en 1275 (Cartulaire de ND de Bonheur ) puis en 1312 ( papiers de la famille d’Alzon)

 ( on peut aggrandir la photo en cliquant dessus )
On trouve aussi Pomaret en 1430, Le Bouis en 1357,  le Malpas en 1331, La Grassarié en 1280, Les Launes en 1469, Le Rey en 1224 et en 1472 , Le Prat en 1513, Pont-d'Hérault :  Mansus Pontis-Eravi en 1513 ( A.Bilanges Not. au Vigan) ainsi que Le Sigal en 1513 ( fonds Bilanges)


La paroisse de Saint André ne figure pas dans la bulle d’Adrien IV du 10 décembre 1156, qui énumère les biens et possession de l’évêque de Nîmes et du Chapitre et ce n'est qu'en 1224 qu'on la retrouve citée dans le cartulaire de Notre Dame de bonheur.

D'autres lieux mériteraient des recherches et des investigations, et si les menhirs et dolmens sont bien plus nombreux sur le causse voisin, il y a sur le territoire de la commune au moins un lieu qui s’appelle " pierre plantée " . Ce n’est pas un pur hasard. On peut dire que c'est le signe d'un habitat très ancien.

Saint André de Majencoules compte plus de dix-huit hameaux ou lieux-dits pour lesquels on trouve des traces écrites dès le début du 12ème siècle au moment où apparaît Parrochia Sancti Andreae de Magencolis (1224). C’est dire que ces lieux existaient très certainement quand les moines sont venus construire leur première église au lieu-dit Saint André. Un très bref retour en arrière nous permet de regarder cet éphémère évêché d’Arisitum : Le Vigan, dont Saint André dépendait. Grégoire de Tours nous apprend qu’il n’était pas placé sous la juridiction de l’évêque métropolitain de Narbonne. Il semble en effet qu’après la bataille de Vouillé en 504, l’autorité des Francs se soit installée ici, sans doute arrivés par le couloir de la vallée de l’Arre, plus accessible que par la muraille de l’Aigoual, plus difficile à franchir, et se soit arrêtée aux portes (peut-être le défilé de l’Hérault au nord de Ganges) de cette région qui a bien failli s’appeler " Septimanie" et qui était alors régie par les Wisigoths qui avaient supplanté en ces terres de Province romaine, l’empire romain en pleine décadence. On sait aussi que 200 ans après les Wisigoths, les Maures vinrent s’établir dans la région et prirent en main son organisation. Mais ils furent arrêtés aux frontières de nos régions, par exemple vers Meynes et Fournès en direction du Rhône, et chez nous très certainement au col de Mourèzes, entre Mandagout et le Vigan. Il y a là sujet à travail et à recherches pour compléter les monographies de nos villages cévenols. 
Saint André est situé sur la viguerie de Meyrueis  ( 1 ) dans la sénéchaussée ( 2 )  de Beaucaire. 
Saint André comptait 5 feux ( 3) en 1384 selon le dénombrement de la Sénéchaussée de Nîmes, mais il est quasi sûr qu’il s’agit là du seul lieu-dit. En 1661 on dénombre 240 feux "catholiques" ( les guerres de religion sont passées par là !) ; et en 1789 on dénombre 330 feux, sans doute déjà sur l’ensemble du territoire de la paroisse . La commune comptait près de 1800 habitants à la fin du 19ème siècle, à la grande époque de la sériciculture, des filatures et des fabriques de bas, pour retomber à 556 habitants en 2006. L’histoire de Saint André de Majencoules est étroitement liée à l’évolution de la paroisse et à celle du château.L’église a suivi l’évolution de la population et il ne reste plus rien de la primitive église. Du bâtiment reconstruit après le premier prieuré des moines pour en faire l'église paroissiale on trouve encore aujourd’hui la façade en granit du pays, de style roman toscan très caractéristique, avec un portail central (cette façade a été remaniée au 19 e siècle et le portail a été ajouté sur le modèle de celui de la grande filature, ainsi que celui de la façade du château, les trois étant strictement de même facture) un oculus, et quatre piliers encastrés dans la muraille, la première travée, dite des tribunes avec un bel arc roman et la tour du clocher, malheureusement revêtue de crépis. Ces trois éléments sont de la même époque romane. 



Tout le reste de l’église a été refait par un architecte qui a laissé dans le diocèse de nombreuses traces de son talent, mais en faisant fi de ce que l’époque romane avait bâti. Il est vrai qu’il fallait consolider et agrandir ! Les belles statues en bois dorées reléguées dans un premier temps dans les tribunes et supplantées par les statues actuelles en plâtre peint n’ont pas survécu aux différentes modes qui ont précédé ou suivi le dernier grand concile Vatican II.

Le cimetière qui était aux abords direct de l’église a été plusieurs fois déplacé, pour finalement abandonner son avant dernière place à l’entrée actuelle du village, aux abords de la grande croix, à la route qui traverse le village par le grand pont dans la direction de Mandagout. On peut avoir une idée plus précise du village et de sa structure médiévale, quand on l’aborde par l’ancienne route de Mandagout, du côté des anciennes écoles, puis on descend par la rue principale, qui passe sous la place en suivant l’actuelle rue dite du Prieuré, pour rejoindre le chemin qui grimpe le long du parc du Château et rejoindre l’autre entrée du village qui se faisait du côté de la petite croix dite "du regard ". De là on découvre un beau panorama sur Peyregrosse, et ses nombreux lieux-dits, sur La Coste, Les Pauses, le Bosc, les Launes, les Padens, les Suels et au loin Notre Dame de la Rouvière, Ardaillès, le Mont Liron et les derniers contreforts avant l’Aigoual, qu’on ne voit pas ! De cet endroit on peut revenir vers le haut du village, par un chemin qui offre une belle vue sur les toits des maisons, où la tuile romane a remplacé les ardoises ou lauzes, en passant par le vieux pont roman hélas très abîmé et qui mériterait classement et restauration. En faisant ce circuit on situe bien l’actuel château, baptisé Manoir Saint Louis sans aucun lien avec son histoire et ses différents bâtisseurs et propriétaires successifs. Probablement tour fortifiée à ses origines, sur un éperon rocheux, ce qui reste de la vieille construction a été habilement englobé par les constructeurs dans la structure actuelle. Les parties les plus anciennes sont la tour de droite quand on est face au château, la cuisine et l’arrière-cuisine ainsi que la cour de ce côté là. Toute cette partie est en décalage de niveau dès le premier étage. De même la tour de l’escalier et l’aile qu’il dessert. Ceci a obligé le constructeur à jouer avec les fausses portes et fausses fenêtres. 




La porte de la façade centrale et les fenêtres au dessus, donnent sur un mur maître, sans doute un des plus vieux murs du bâtiment. De même pour établir la grande salle on a percé un mur du moyen-âge (sic !) et toute la façade classique du château sur le village, porte des traces de fenêtres aveugles que d’aucun ont dit murées pour éviter de payer l’impôt sur les ouvertures. Ce n’est pas tout a fait exact si l’on étudie de près le découpage des pièces de l’intérieur. Il s'agit bien d'une question esthétique liée aux ajouts successifs et au niveau des différentes pièces. Les derniers travaux ont été faits sous la responsabilité de Monsieur d’Assas de Chamfort, contemporain du Roi soleil, mais c’est son successeur qui est le plus connu. Maréchal de Camp des armées du Roi, noble Antoine Guichard de la Lignière, ( voir l'article sur le blog ) natif du Vigan a été élu, au bénéfice de l’âge, député de la noblesse aux Etats Généraux de 1789 pour la Sénéchaussée de Nîmes. Il fut ensuite député à l'Assemblée Constituante et membre de la "Parfaite Union". Les dictionnaires et autres ouvrages sur la Révolution nous disent qu’il n’eut pas une attitude bien définie et ne fit aucune intervention remarquée. Ce sont ses initiales qui sont entrelacées au-dessus du beau portail en fer forgé de la cour d’honneur du château.

Les Delpuech de Lomède lui succédèrent. ( voir leur généalogie )
Après avoir pris une part active dans la vie et l’administration de la commune à la fin du 19ème siècle et au tout début du 20ème ils laissèrent leurs biens de Saint André à l’évêché de Nîmes qui permit à l’Association diocésaine de Vacances d’organiser là des séjours de vacances pour les jeunes nîmois et gardois.
Le château a été repris par la municipalité qui offre ainsi aux habitants un lieu agréable de rencontres et d’activités diverses, ainsi que des possibilités d’accueil de groupes de passage venus découvrir nos belles Cévennes.
Les armoiries qui sont sur le pilier de droite à l'entrée du choeur, ne sont pas celles des del Puech de Lomède comme on l'a cru et dit pendant très lontemps. Ce sont les armoiries de la famille Trono devenue Tron, puis Tron de Bouchony par les différentes alliances de cette famille. Originaire de Venise où un de ses membres , Nicolas Trono fut doge au Xème siècle, un de ses membres vint s'implanter à Avignon et épousa une fille unique, Melle de Bouchony, dont il prit le nom.
Auguste Tron de Bouchony ( 1838 - 1908 ) avait épousé, le 20 février 1870, à Saint André de Majencoules, Hilda Del Puech de Lomède ( 1843 - 1912 ), la soeur aînée d'Oswald Del Puech de Lomède.
Les armes se lisent ainsi : " Bandé d'or et de gueules de six pièces, au chef d'or chargé de trois fleurs de lis de gueules, au pied nourri qui sont Trono" surmonté d'une couronne de marquis, qui a disparue lors de la dernière restauration de l'église.


Photo J.Mignot




Dans la restauration des peintures de l'église la couronne de Marquis a été effacée


( Il y a bien six bandes or et gueules et le chef est bien avec trois fleurs de lys à la forme caractéristique: "au pied nourri")


Les armes sur le pilier en face, sur la gauche, sont les armes des Bérard de Montalet-Alais, famille aliée aux Tron de Bouchony et aux de Lomède.


Photo J.Mignot



 Les autres armoiries peintes sur les autres piliers du Choeur sont celles des évêques ou archevêques ainsi que celle du Pape à l'époque de la consécration de l'église. On distingue les armes de Léon XIII avec un cyprès. 

A la clef de voûte les armoiries sont celle de l'évêque de Nîmes au moment de la consécration, Monseigneur Besson, avec sa dévise " In te Domine speravi" . 

Le village a lourdement payé son tribut aux différentes époques et les guerres de religion l’ont profondément marqué. Le duc de Rohan au 17ème siècle a tenté de convaincre les habitants de rejoindre la religion protestante. La résistance des habitants a été forte et les maisons ont été détruites jusqu’au niveau des caves. Si on regarde les façades ont voit nettement en plusieurs endroits de belles portes, aux pierres très finement et sobrement taillés, de type médiéval, et on s’aperçoit qu’au-dessus l’habitat est différent. On ne trouve qu’une seule fenêtre à meneaux dans une petite ruelle, à droite en montant dans la rue principale sur le côté droit.





Quelques génoises au bord des toits, en pierres taillées, indiquent les plus vieilles maisons. Au 18ème siècle c’est la guerre des camisards qui a sévit en ces lieux restés très catholiques.
Il en reste une coutume en train de se perdre qui est de marquer l’entrée principale des maisons d’une croix souvent peinte à la chaux. C’était le signe d’appartenance à la religion catholique et ce sceau évitait massacres et destruction. La fermeture des filatures, l’arrêt des usines à Peyregrosse, ont marqué de nombreux départs et la perte de vitesse de la commune.
Ces dernières quarante années les lieux-dits et hameaux après s’être désertifiés voient arriver une population nouvelle qui se sent bien ici. L’administration communale a repensé l’organisation de la vie de façon différente et plus adaptée aux modes de vie actuels : adduction d’eau d’abord, puis regroupements des écoles, aménagements de lieux de rencontres comme le château, piscine, soutien à de nombreuses initiatives locales, actions qui ont permis de revitaliser la Commune.
La culture de "l’oignon doux des Cévennes ",( 4 ) …et de saint André ! l’aménagement des nouveaux locaux de la coopérative à Cluny, sont autant de facteurs qui prouvent que la Commune de Saint André a pris les dispositions qu’il fallait pour regarder l’avenir.


(1) Le mot " viguerie" dérivé de l'ancien provençal vigaria. Il désignait une circonscription administrative intermédiaire entre la communauté et le diocèse civil. La viguerie du Vigan et Meyrueis comportait trente-huit communautés en 1632, soit les actuels cantons du Vigan, d'Alzon, de Trèves, de Valleraugue et une partie de celui de Sumène, soit à peu près l'arrondissement du Vigan avant la réforme de 2015/2016.
(2) La Sénéchaussée est une circonscripotion administrative des provinces du Midi. Au XVI ème siècle le Languedoc en comptait cinq dont celle de Nîmes et de Beaucaire. Elles étaient divisées en vigueries.

(3) de façon générale, on compte au moins 5 personnes pour un feu.

( 4 )  A propos de l'oignon doux je rappelle cette anecdote historique et la Chanson de l'oignon 

La légende veut que la veille de la bataille de Marengo, le 14 juin 1800, Bonaparte faisant la tournée de ses troupe ait aperçu des grenadiers qui frottaient vigoureusement quelque chose sur des tranches de pain. "-Que diable frottez-vous donc sur votre pain? " leur demanda-t-il? - " C'est de l'oignon mon Général" - " Ah très bien, il n' y a rien  de meilleur pour marcher d'un bon pas sur le chemin de la gloire! ". 


La chanson de l’oignon est restée célèbre durant toutes les batailles de la Révolution et de l’Empire.  Elle vante les qualités du pain frotté d’oignon qui faisait l’ordinaire de la soupe des grognards. Comme faisaient nos vieux Cévenols. L'histoire ne dit pas si ces grenadiers étaient des Cévenols ! 


L’oignon était connu depuis Pline l’Ancien pour ses vertus diurétiques, antiseptiques, antibiotiques, stimulant l’appétit et la digestion. Pour le traitement des engelures et des plaies, il était utilisé en cataplasme.
Une sorte de panacée pour le grognard, et pour pas cher !

Paroles

1er couplet

J'aime l'oignon frit à l'huile,

 J'aime l'oignon car il est bon.

 J'aime l'oignon frit à l'huile,

 J'aime l'oignon, j'aime l'oignon.

 

Refrain

 

Au pas camarades, au pas camarades,

 Au pas, au pas, au pas,

Au pas camarades, au pas camarades,

Au pas, au pas, au pas.


2 ème couplet

 

Un seul oignon frit à l'huile,

 Un seul oignon nous change en Lion,

 Un seul oignon frit à l'huile,

 Un seul oignon un seul oignon

 

Refrain

 3 ème couplet

Mais pas d'oignons aux Autrichiens,

 Non pas d'oignons à tous ces chiens,

 Mais pas d'oignons aux Autrichiens,

 Non pas d'oignons, non pas d'oignons

 

Refrain

 4 ème couplet

Aimons l'oignon frit à l'huile,

 Aimons l'oignon car il est bon,

 Aimons l'oignon frit à l'huile,

 Aimons l'oignon, aimons l'oignon

 

Refrain

 

 

© copyrigth Jean Mignot